L'activité est un devoir, et c'est bien qu'il en soit ainsi.
Mais c'est aussi une chance. Je me rends chaque semaine dans des prisons – comme vous, membres de la représentation nationale. Quand on discute avec des détenus, comme j'ai pu le faire encore ce matin à Melun, on voit qu'ils ont tout à fait conscience que cette possibilité est une chance pour eux. Parfois, ce coup de pouce de l'obligation est une façon de les tirer, de les amener à se prendre en main et à se re-responsabiliser. C'est un principe éducatif de base ; faut-il le récuser ?
Chaque fois que l'on en parle avec eux, ils considèrent que c'est une chance ; ils racontent avec fierté les efforts et les progrès qu'ils ont faits dans leur apprentissage, dans leur formation. Ils sont fiers de travailler : cela se voit dans leurs yeux. Ils ont ainsi de bien meilleures chances de réinsertion.
Vous avez tort, je le pense vraiment, de vous bloquer sur cette dimension d'obligation et de devoir, à côté des droits. Ce devoir, c'est aussi une chance pour eux, et ils en ont conscience.