En conséquence, le taux encadrement pédagogique à l'école primaire est en augmentation. Il sera donc meilleur à la rentrée 2008 qu'en 2007 ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Affirmer, enfin, qu'il y aurait une sorte de rupture historique, épistémologique en 2002, avec une école subitement dégradée, moins de professeurs, et un service dégradé, c'est tout de même oublier des chiffres plus têtus et plus anciens que cela !
Ce n'est pas en 2002 que nous avons brusquement constaté que les élèves issus des milieux les plus défavorisés étaient ceux qui étaient en échec scolaire. Ce n'est pas à cette date que nous avons découvert que 15 % de nos élèves ne savaient pas lire.
Ce n'est pas depuis 2002 que nous savons – et je l'ai précisé tout à l'heure – qu'un fils de cadre supérieur avait neuf fois plus de chances de savoir lire à dix ans qu'un fils d'ouvrier. Ce n'est pas en 2002 que nous avons appris que l'école française, bien qu'accueillant les enfants dès l'âge de trois ans – et c'est heureux – et dispensant en primaire 20 % d'heures d'enseignement en plus en moyenne par semaine, compte davantage d'élèves, âgés de dix ans, en difficulté que les autres pays européens où l'on ne reçoit les enfants qu'à partir de six ou sept ans.
Il n'y a pas eu une décision, une espèce de complot de la droite, au contraire ! L'action que j'ai conduite, sans passer forcément par la voie législative, était guidée par une seule question obsédante : comment vaincre l'échec scolaire qui frappe les plus faibles ? Toutes les décisions que nous avons prises y concourent. Les vingt-six heures que doivent les professeurs – dont deux heures consacrées aux élèves en difficulté – sont une réponse à l'échec scolaire. Les stages que nous organisons pour les élèves de CM1 et CM2 donnent des résultats !