Cela justifie d'autant plus la nécessité d'accorder beaucoup de droits à l'opposition, contrairement à ce que vous avez prévu dans votre réforme constitutionnelle.
Dans une récente interview dans un quotidien national, vous avez souhaité, monsieur le ministre, que l'on ne vous accuse pas de réformer l'école uniquement pour supprimer de l'emploi. Par l'adverbe « uniquement », vous reconnaissez vous-même que vos contradicteurs n'ont pas tout à fait tort. (« Eh oui ! » sur les bancs socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
L'examen de votre projet de loi, le seul discuté depuis un an, hormis la discussion budgétaire, révèle malheureusement qu'ils ont tout de même raison.
Plus grave encore, en opposant ou en voulant opposer – car je crois que personne ne sera dupe – les familles aux enseignants, votre texte contribue à dégrader – mais tel est peut-être son dessein, et je le regrette vous connaissant – la confiance de nos concitoyens dans l'éducation nationale.
J'invite donc tous ceux qui sont soucieux de restaurer cette confiance et de préserver les missions de l'éducation nationale, qui considèrent que ce projet de loi crée beaucoup de problèmes et n'en règle pas, à voter massivement le renvoi de ce texte en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. – Rires et exclamations sur les bancs de l'Union pour un mouvement populaire.)