Bien entendu, il faut continuer à avancer dans ce domaine, c'est le but que je me suis fixé et qui est inscrit dans la loi mais il faut aussi travailler concrètement, dans le domaine de la formation, du travail, des activités, car si nous voulons redonner aux détenus à la fois la conscience de ce qu'ils sont, leur fierté et des perspectives d'avenir, il faut également les aider à se reconstruire dans tous les domaines.
Vous faites une critique assez curieuse. À vous entendre, nous n'aurions pas le droit d'affirmer le droit au travail dans la loi au motif que, finalement, il y a très peu de travail en prison – or, je vous l'ai dit, mon but est bien d'y parvenir. Mais vous n'êtes pas à une contradiction près : il faut affirmer, dites-vous, le principe de l'encellulement individuel même si on ne peut pas l'appliquer – c'est d'ailleurs ce qui a été fait depuis des années avec le moratoire automatique –, mais, de l'autre côté, il ne faut surtout pas parler de principe du travail en prison au motif que la situation actuelle ne permet pas à chacun d'avoir du travail !