Je sais bien que l'offre d'activités à la charge de l'administration pénitentiaire constitue un sujet difficile, surtout en période de crise économique, mais il s'agit d'un enjeu de tout premier ordre. J'espère que nous n'aurons pas, sur ce sujet comme sur d'autres, de débats d'ordre idéologique complètement décalés par rapport aux priorités que, pourtant, je crois que nous partageons tous.
D'autres sujets essentiels sont au coeur de cette grande loi pénitentiaire, comme la santé des détenus et la préservation de leurs liens familiaux, la sécurité des personnels et la revalorisation de leur statut et de leurs fonctions, la création d'une réserve civile pénitentiaire qui permettra à de jeunes retraités, non pas de prendre la place des actifs, mais d'apporter aux plus jeunes le fruit de leur expérience.
En conclusion, vous me permettrez de revenir sur le tout premier article du texte consacré à un titre préliminaire sur le sens de la peine de privation de la liberté. Si nous nous entendons sur cette définition, nous nous retrouverons forcément sur ses conséquences. Ceux qui veulent calquer totalement la situation du détenu sur celle d'un homme libre se trompent, car ils font abstraction de l'aspect punitif de la peine.