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Intervention de François Fillon

Réunion du 15 septembre 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Fiscalité

François Fillon, Premier ministre :

Bien entendu, la crise n'est pas terminée : elle ne le sera pour moi que lorsque le chômage aura recommencé à baisser. Mais personne ne peut ignorer qu'avec une augmentation de la croissance au deuxième et au troisième trimestres, une augmentation de la production industrielle, une augmentation du pouvoir d'achat de 1,9 % sur l'année 2009, si l'on en croit les prévisions (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR), la France fait, avec l'Allemagne, le meilleur parcours en Europe face à la crise. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

On doit naturellement se poser la question de savoir pourquoi : c'est, monsieur Ayrault, parce que nous n'avons pas mis en oeuvre les solutions que vous proposiez. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Vous nous aviez demandé de supprimer les allégements fiscaux et sociaux qui ont été décidés en 2007 ; ce sont précisément ces allégements qui ont permis de soutenir le pouvoir d'achat (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR) et qui permettent à notre pays de mieux résister. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Vous nous aviez enjoint de baisser la TVA et de nationaliser les banques comme d'autres pays en Europe ; regardez les résultats de ces pays par rapport à ceux de la politique que nous avons conduite. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Vous nous avez accusés de ne pas avoir de plan de relance et vous vouliez en permanence que nous renforcions la politique menée en la matière alors que nous nous étions concentrés sur un seul objectif : mettre réellement et immédiatement en oeuvre la relance, ce qui a été fait sous l'autorité de Patrick Devedjian.

Telles sont les raisons pour lesquelles, aujourd'hui, la France résiste mieux à la crise.

Vous nous parlez des taxes et des prélèvements obligatoires. Puis-je vous faire remarquer que les prélèvements obligatoires ont été de 42,8 % en 2008 quand ils étaient montés jusqu'à 45 % en 1999 ? (« Hou ! » sur les bancs du groupe UMP.) La taxe carbone ne les augmentera en rien, car nous nous sommes engagés, et c'est vous qui le contrôlerez, à en restituer intégralement le produit aux Français, sous forme d'une baisse d'impôt sur le revenu, d'un crédit d'impôt ou par le biais de la réforme de la taxe professionnelle. Moi, je suis fier…

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