Pardonnez-moi de mettre en doute vos propos, madame la ministre, quand vous dites que toutes les conditions sont réunies pour une utilisation non-dangereuse d'une arme qui, en fait, est bel et bien dangereuse.
Je vous rappelle que le taser, puisque c'est son nom, est qualifié d'arme à faible létalité. Ce n'est donc pas une arme non-létale, mais une arme qui peut tuer, comme le souligne le rapport d'Amnesty international. Une lecture attentive de ce rapport révèle même que si 23 personnes ont été tuées, 150 ont été blessées.
Vous parlez de l'utilisation de cette arme « dans des conditions très particulières » et évoquez la formation des personnels amenés à l'utiliser ; mais le ministre de l'intérieur que vous avez été récemment n'oublie certainement pas ce qui s'est passé à Montreuil avec l'utilisation d'un flash-ball.