À cette absence de concertation, s'est ajoutée la provocation gratuite. Vous avez en effet choisi, monsieur le ministre, d'annoncer votre projet le soir même d'un mouvement social. Le Président de la République peut certes considérer, comme l'a rappelé Régis Juanico, que « désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit », mais cette souveraine indifférence, en contradiction totale avec le respect du droit de grève proclamé sur les bancs de la droite, relève de l'aveuglement pur et simple.
En réalité, tout votre projet tient dans votre méthode. À la concertation et à la réflexion, vous avez préféré la confrontation et l'exhortation.