Vous avez raison, monsieur le député. Comme vous, je suis très soucieux de l'avenir du groupe Plysorol, notamment sur le site vendéen. Il s'agit d'un leader européen du contre-plaqué, et je sais combien vous êtes mobilisé sur ce dossier avec tous les autres élus vendéens.
Je suis de très près la situation des entreprises de ces bassins d'emploi, tant de Fontenay-le-Comte que du Calvados et de la Marne. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.) Ces entreprises sont en difficulté depuis la reprise de la société, en mars 2009, par l'entreprise chinoise Longsheng. Les fournisseurs ne sont pas payés et le dialogue social est inexistant. J'ai demandé à mes services de vérifier que la décision du tribunal de commerce de Lisieux est mise en oeuvre dans son intégralité par le repreneur. Si tel n'est pas le cas, je demanderai à la justice de constater que le repreneur ne remplit pas ses engagements et d'annuler la cession.
En réalité, je crains que l'entreprise Longsheng n'ait acheté Plysorol que pour ses concessions qui l'autorisent à exploiter, au Gabon, près de 600 000 hectares de forêts riches en bois tropicaux, par l'intermédiaire de deux filiales. C'est pourquoi j'ai demandé à mes services de s'assurer que les grumes en provenance du Gabon sont bien livrées en France et pas uniquement en Chine. J'y veillerai personnellement. (Murmures sur les bancs du groupe GDR.)
Je veux que tout soit fait pour que la société Plysorol, leader dans son domaine, poursuive son activité et sauve ainsi le plus grand nombre d'emplois possible. Je le dis très clairement : il n'est pas admissible que le repreneur d'une entreprise française ne respecte pas les engagements qu'il a pris devant le tribunal de commerce ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)