Les alinéas 3 et 6 de la proposition de loi prévoient un dispositif qui ne prend pas en considération la possibilité que les contraintes rencontrées par les familles puissent être résolues dans une école publique de la commune d'accueil.
Pourquoi permettrait-on à un établissement privé d'exiger un financement au motif qu'il proposerait, contrairement à l'école publique de la commune de résidence, la restauration et la garde des enfants, alors même qu'un établissement public le proposerait également ?
Faut-il considérer cet oubli comme une volonté cachée de privatiser l'enseignement, en mettant en oeuvre un chèque éducation ? Ce projet correspond, à nos yeux, à une aspiration libérale d'ouvrir en grand les portes d'un marché de l'éducation, qui est estimé très haut.
Le dispositif proposé joue également sur le fait que, pour des raisons financières, certaines communes peuvent rencontrer des difficultés à proposer restauration et garde des enfants dans les écoles publiques. Si ces communes donnent plus aux écoles privées, elles auront encore moins de moyens pour proposer ces services dans leurs écoles publiques.