Or cet accord est juridiquement fragile ; c'est pourquoi, pour mettre un terme à cette insécurité – très bien décrite par M. Pélissard –, la proposition de loi reprend textuellement l'accord. Sans le présent dispositif, en effet, les tribunaux continueraient de condamner les communes à payer dans tous les cas et sans conditions.
Je ne partage pas du tout le point de vue de M. Deguilhem : ce n'est pas la première fois que des communes vont payer pour la scolarité d'enfants inscrits dans l'enseignement privé dans des communes voisines ; la proposition de loi vise seulement à encadrer cette réalité.
Vous craignez, monsieur Durand, l'assèchement des écoles des endroits défavorisés. Néanmoins, comme M. Pélissard l'a très bien souligné, le texte prévoit un verrou important : si une commune dispose d'une école sur son territoire, il n'y a pas d'obligation pour elle de payer.