Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre débat est profondément politique car il s'agit de légiférer sur les liens historiques et, j'oserai dire, organiques qui unissent la commune et l'école.
Ces liens sont en permanence menacés par des attaques répétées de groupes d'intérêt communautaristes ou adeptes de la privatisation de l'école, qui veulent mettre en concurrence l'enseignement public et l'enseignement privé. Disons-le d'entrée de jeu sans ambiguïté : nous refusons cette logique marchande de l'éducation.
En effet, elle aurait pour conséquence l'effacement de la spécificité de l'enseignement public, et nous risquerions de voir s'instaurer la décentralisation de l'éducation au niveau des régions et l'accroissement des inégalités entre les enfants. Le comble serait atteint si l'État se faisait le complice de cette logique et que la loi favorisait clairement le financement des écoles privées. À ce titre, le récent décret concernant l'accord relatif aux diplômes universitaires signé entre le Vatican et l'État français est un coup bas de plus contre l'enseignement public.