Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jacques Grosperrin

Réunion du 28 septembre 2009 à 15h00
Parité de financement entre écoles publiques et privées pour l'accueil des élèves hors de leur commune de résidence — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

Cela n'a d'ailleurs aucun intérêt. Mais notre devoir est d'apporter une solution aux difficultés qu'ils rencontrent. L'heure n'est plus aux joutes verbales mais à une action concrète qui relaiera toutes celles que nous menons avec nos concitoyens dans nos circonscriptions respectives. Ne parlons donc pas de remise en cause du service public de l'éducation ni même de suppression de postes : il s'agit seulement de mettre en place un dispositif assurant la parité pour tous.

La loi Debré du 31 décembre 1959 a en effet posé entre l'enseignement public et l'enseignement privé un principe de parité qui, nous l'avons souvent rappelé, a été réaffirmé par les accords Lang-Cloupet de 1992. Parce que ce principe a été régulièrement battu en brèche, la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et aux responsabilités locales a rendu obligatoire la participation aux frais de fonctionnement en étendant aux écoles privées sous contrat la procédure de règlement des conflits prévue pour les écoles publiques. Cependant, parce que l'article 89 n'a pas posé de conditions à la contribution de la commune de résidence pour les écoles privées, des problèmes d'interprétation ont surgi. À l'évidence, les circulaires de 2005 et de 2007 ne suffisaient pas pour que le dispositif soit appliqué à tous.

Quelles que soient nos idées et notre appartenance politiques, nous ne pouvons accepter qu'une loi ne soit pas appliquée uniformément à tous nos concitoyens, que son universalité soit violée par les uns ou par les autres et que, de ce fait, un élève soit traité différemment en fonction de la commune dont il est l'administré. Il est grand temps de faire respecter pour tous le principe constitutionnel de la liberté de l'enseignement.

La commission des affaires culturelles, familiales et sociales a eu à coeur de trouver une solution de compromis, et le Sénat a adopté le texte qui nous est soumis.

La problématique est somme toute très simple. Bien que nous ayons calqué le régime de financement des classes élémentaires sous contrat d'association sur celui des classes élémentaires publiques, en vertu du fameux article L. 442-5 du code de l'éducation, et que, parallèlement, le problème du financement des dépenses de fonctionnement relatives à la scolarisation d'enfants domiciliés dans une autre commune que celle où est implantée l'école ait été abordé à l'article L 212-8 du code de l'éducation, aucun dispositif analogue n'a été prévu dans tous les cas pour les établissements sous contrat.

De ce fait, on se heurte à deux écueils : l'absence de procédure de médiation ou de résolution des litiges en cas de désaccord entre deux communes, et l'absence de moyen juridique et coercitif pour imposer à une commune de respecter ses engagements financiers liés à cette participation, lorsqu'elle en a pris.

L'article 89 de la loi du 13 août 2004 est venu résoudre ces difficultés mais, voulant trop bien faire, nous n'avons pas exposé de manière suffisamment explicite que le principe de la contribution des communes devait s'appliquer avec les restrictions qui ont cours dans toutes les écoles publiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion