Je serais tenté de dire que l'intégrisme libéral, voire ultra-libéral, de notre collègue Mariton permet, d'une certaine façon, de présenter les propositions du Gouvernement et de la majorité comme étant particulièrement raisonnables.
Je note que le rapporteur a dit non, et à juste titre, à l'amendement de M. Mariton, alors que le secrétaire d'État, lui, entrouvre la porte.
C'est vrai qu'il existe déjà des lignes d'autocars. On sait – et mon collègue Fidelin, qui est là-bas, de l'autre côté de l'hémicycle, le sait aussi – qu'entre la Basse-Normandie et la Haute-Normandie, de part et d'autre de l'estuaire de la Seine, qui pour le moment ne peut être traversé par une voie ferrée, il y a des lignes d'autocars, bien évidemment. Mais là où il y a possibilité de développer un transport écologiquement plus avancé que l'autocar, l'ouverture proposée par M. Mariton n'irait pas dans le bon sens.
Dans toutes les discussions qui ont eu lieu lors de la présentation de cet amendement, pour étayer son raisonnement, M. Mariton a donné des chiffres : le coût kilométrique moyen de la SNCF varie entre 9 et 15 centimes d'euros et celui d'Eurolines, leader sur le marché des transports internationaux de voyageurs par autocar, entre 6 et 7 centimes. Ce n'est pas un argument suffisant !