Reconnaissez que la modernisation des infrastructures du transport ferroviaire a pris quelque retard – ce n'est pas nous qui le disons, c'est internationalement reconnu. Il a manqué quelques milliards.
Reconnaissez aussi que, comme l'a dit notre collègue Bono, les orientations suivies depuis 1992 en matière de transport ferroviaire, selon la directive 91440 relative aux chemins de fer, se sont soldées par des échecs. On le voit partout. Face à la crise, tout le monde s'accorde à dire que l'existence de services publics, d'entreprises publiques a joué un rôle d'« amortisseur ». Cela expliquerait que la France ait mieux résisté que d'autres pays, où tout s'est cassé la figure rapidement, je pense en particulier à la Grande-Bretagne. Je connais un peu le réseau anglais pour l'utiliser assez régulièrement pour des raisons familiales. Je n'ai que très peu souvent emprunté des trains qui arrivent à l'heure. Vous me direz que, sur la ligne Paris-Le Havre, c'est souvent le départ et l'arrivée qui connaissent des retards – on pourrait parler de concurrence de ce point de vue, n'est-ce pas, monsieur le secrétaire d'État ?
Vous faites, chers collègues, du psittacisme parlementaire. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Tels des perroquets, vous répétez à l'envi certains mots : « concurrence ! concurrence ! » « marché ! marché ! » « privatisation ! privatisation ! ».