a précisé, pour se situer par rapport aux questions traitées par la Délégation, qu'elle a mené sa carrière de chercheuse et d'enseignante à l'université. Au début des années soixante-dix, des cours sur l'histoire des femmes y ont été mis en place. Le premier cours qu'elle a donné, en 1973 s'intitulait : Les femmes ont-elles une histoire ? On n'en était pas encore tellement sûr à l'époque ! Au même moment, Yvonne Knibiehler faisait également un cours sur l'histoire des femmes à Aix-en-Provence.
Les enseignements et les recherches sur le sujet se sont ensuite développés. Des premiers travaux de synthèse ont été réalisés, et l'ouvrage collectif : « Histoire des femmes en Occident » a été publié en 1991. La mention « en Occident » n'avait pas pour but de vanter ce modèle mais d'indiquer que les auteurs ne connaissaient que cette dimension de la question. Ils avaient eu soin de dire dans l'introduction qu'ils espéraient que les femmes des autres continents feraient un jour la même chose.
Tout en continuant ce travail de recherche et de vulgarisation, la préoccupation a été de faire entrer l'histoire des femmes dans l'enseignement secondaire.