Pendant la campagne électorale, j'ai toujours dit que je ne m'opposerais pas à ce qu'il y ait à Evreux un lieu de culte pour les mulsulmans, mais j'ai bien répété qu'il ne bénéficierait d'aucun financement public, ni de la ville, ni de l'agglomération, ni du département, pas plus que de l'État et de la région. Au lendemain des élections, j'ai préféré prendre le sujet à bras-le-corps et organiser une réunion avec des associations représentant la diversité de la communauté musulmane, plutôt que d'attendre que les choses se fassent hors de tout contrôle de la collectivité. J'y ai exprimé ma volonté de jouer un rôle d'accompagnement, sans intervenir sur le plan financier, et il m'a paru très important de demander que ce lieu de prière soit destiné à l'ensemble des sensibilités de la communauté musulmane. Nous en sommes à la troisième réunion et le dossier progresse.
Souvent, c'est vrai, les musulmans adossent au lieu cultuel un lieu culturel, de façon à pouvoir drainer des financements. Bien entendu, il convient d'être vigilant car nos concitoyens pourraient avoir le sentiment d'être trompés si, par une astuce de présentation, on apportait des deniers publics au fonctionnement d'un culte.