En ce qui concerne les perspectives de reprise, je ne peux malheureusement pas faire de prévisions. Grâce à l'instauration de primes à la casse un peu partout en Europe, nous sommes pour le moment sous perfusion. Les ventes ont ainsi augmenté de 800 000, voire de 900 000 unités en Allemagne. Cela étant, on constate un certain essoufflement des dispositifs d'aide.
Une vraie reprise pourrait se produire à partir de 2010, mais nul ne peut dire quand nous retrouverons le niveau atteint en 2007. Peut-être y parviendrons-nous en 2015 ou 2020, mais l'incertitude règne. Je rappelle, par exemple, que le prix du baril de pétrole a chuté dans des proportions inattendues : nous sommes passés de 147 dollars en juillet dernier à environ 50 dollars, alors qu'une telle baisse était jugée des plus improbables ; d'autre part, la crise financière n'est pas encore derrière nous. Malgré ces incertitudes, PSA me semble bien armé pour faire face à la situation. Nous disposons en effet d'un atout maître grâce à nos voitures à faible émission de CO2.
S'agissant de la réforme de la taxe professionnelle, ce n'est pas à moi de vous indiquer quel dispositif fiscal serait souhaitable. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il ne faut pas nuire à l'industrie automobile française en pénalisant, par exemple, les moteurs diesel, lesquels sont moins polluants que les autres.