M. de Salins affirme que le FRR n'a pris aucune participation dans les produits de titrisation. Mais, au début de 2007, certains de ces produits faisaient l'objet d'une notation AAA avant d'être déclassés.
En outre, certains actifs du FRR pourraient subir les effets de l'exposition de certains établissements bancaires qui proposaient eux-mêmes ces produits. Il semble que le périmètre de l'impact de la crise soit aujourd'hui relativement défini, mais ce phénomène est-il intervenu dans la performance négative de 2007 ?
L'indice de performance du FRR est global : 8,8 % par an de la date de création au 31 décembre 2007. Qu'en est-il pour les trois classes d'actifs isolément ? Par ailleurs, les performances sont comparées à celles des autres fonds de même nature. Ne pourrait-on aussi les comparer à la performance du marché moyen ou à celle des opérateurs intervenant sur le même type d'actifs ?
On met en balance les 8,8 % de performance nette annualisée et les 4,4 % correspondant au financement de l'État sur le marché. Étant donné que vous détenez un capital sur une très longue période, il serait intéressant de disposer de la performance nette, c'est-à-dire déduction faite de l'inflation. Autrement dit, quel est le rendement réel ?
Une part des 10 % de diversification est affectée au marché des matières premières, qui a connu un boom ces dernières années. Ce marché est déterminé par deux types de flux : les flux d'achats réels, visant à l'utilisation des matières premières, et les flux spéculatifs, dont le montant global a été multiplié par cinq ou six en deux ans. Certaines agences commencent à parler d'une bulle. Il s'agit donc d'une exposition particulière sur un marché particulier. Quels outils le FRR emploie-t-il pour s'y positionner ?