Chaque fois que c'est nécessaire, le FRR se reporte aux termes de la loi qui l'a créé. La mission qui lui a été confiée consiste à gérer au mieux ses réserves, compte tenu du degré de risque accepté par la collectivité nationale. Dès lors, des questions se sont posées pour savoir s'il fallait ou non investir dans tel ou tel secteur : armement, nucléaire, alcool, tabac, jeux… Le conseil de surveillance a considéré que, par principe, il fallait « exclure l'exclusion ». En même temps, nous estimons devoir être vigilants à l'endroit d'entreprises dont les pratiques en matière environnementale ou sociale seraient sujettes à caution. Nous allons organiser une revue des 2 000 sociétés dans lesquelles nous avons investi de manière à pointer celles qui font l'objet de critiques sur le plan international. Le comité d'investissement responsable essaiera alors de déterminer l'attitude à avoir à leur endroit. Celui-ci est une émanation du conseil de surveillance et sera constitué par les deux vice-présidents du FRR, MM. Jean-Louis Beffa et Jean-Christophe Le Duigou avec, en outre, M. Jean-Claude Javillier, professeur de droit à Paris II, ancien directeur des normes internationales au Bureau international du Travail (BIT) ainsi que M. Daniel Lebègue, président de Transparency International.
Le Président Didier Migaud : Existe-t-il une liste de ces 2 000 entreprises ?