…et de personnalités qualifiées. C'est lui qui définit souverainement la stratégie du FRR. Il est clair que la question de l'alimentation du FRR est particulièrement sensible. La tentation de privilégier le court terme en utilisant ses ressources au profit des finances publiques se fait parfois jour. Pourtant, la ressource fiscale pérenne qui nous est affectée ne pénalise en rien la « maison France » en matière de déficit public. Le problème peut se poser en matière de « dette publique », laquelle se mesure en termes bruts depuis Maastricht. Les 34 milliards du FRR, qui sont un actif, ne viennent pas en diminution de l'indicateur premier d'appréciation de la situation des États. Mais il est clair que le concept pertinent, en termes patrimoniaux, serait celui de « dette nette ». La Commission européenne, d'ailleurs, n'interdit pas aux États de faire valoir l'existence de ces fonds. Fondamentalement, le FRR est un outil de désendettement économique même s'il ne l'est pas au sens « comptable » de Maastricht : le système de retraite par répartition devant être financé, le FRR provisionne cette dette implicite. Cela devrait couper court à la tentation d'utiliser la ressource unique du FRR à des fins différentes.
J'ai en effet évoqué la sur-performance mais celle-ci s'applique aux gérants : si nous les payons, c'est pour qu'ils essaient de faire un peu mieux que le benchmark, qui est l'indicateur de référence.