Je veux tout d'abord saluer la volonté manifeste du Gouvernement de mener une politique de santé répondant à nos attentes, qui concernent notamment la lisibilité de notre organisation sanitaire. Dans son excellent rapport, notre collègue Jean-Marie Rolland s'est en effet demandé comment améliorer la qualité, l'efficacité et la lisibilité de notre système d'agences. Même si vous avez déjà apporté un certain nombre de réponses, je répète que nous attendons des améliorations notables dans ce domaine.
Ma première question portera sur la santé mentale, préoccupation essentielle dans chacune de nos circonscriptions. Le suicide étant la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 25 à 34 ans, nous avons besoin de mesures permettant d'améliorer la formation au repérage de la crise suicidaire – et cela, en vue d'accroître le nombre de professionnels sur le terrain. Le suicide est un véritable fléau.
S'agissant du plan « Psychiatrie et santé mentale », vous avez déjà dressé un premier bilan, qui nous permettra de dégager des priorités, et vous avez également évoqué l'installation de deux commissions, mais j'aimerais plus de précisions sur les objectifs retenus.
Une seconde série de questions portera sur les actions que vous envisagez pour la prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation. Les crédits de paiement du second programme national « Nutrition santé » (PNNS) devraient augmenter de plus de 30 %, mais j'aimerais savoir quelles mesures concrètes seront appliquées sur le terrain.
Le développement des activités sportives étant également une priorité, vous allez inaugurer en fin de matinée le programme de prévention « Bouge, une priorité pour ta santé » au Stade de France. Pouvez-vous nous indiquer les objectifs concrets de ce programme ? Comment « bouger » davantage au niveau local ?
J'aimerais enfin savoir quels objectifs vous avez assignés à l'Observatoire de la qualité des produits alimentaires, nouvellement créé.
Une troisième série de questions portera sur les pathologies liées au vieillissement, qui font l'objet de plusieurs plans : plan « Vieillissement et solidarité », plan « Solidarité grand âge », plan « Alzheimer », plan du développement de la bien-traitance », plan « Bien vieillir ». Je fais tout à fait mien le souhait de notre rapporteur spécial, M. Gérard Bapt, de favoriser une meilleure articulation entre ces différents plans. Sur le terrain, on se rend compte que les plans se chevauchent, qu'il y a des financements croisés pour les mêmes actions. Tous ces plans ont leur place, et il n'est pas forcément nécessaire d'instaurer un plan unique, mais nous gagnerions à développer une plus vision globale.
Nous avons également besoin de moyens très concrets pour améliorer l'hospitalisation à domicile des personnes âgées, pour les inciter à l'activité physique, pour former aux métiers du grand âge, ou encore pour créer des unités de soins spécifiques pour les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer.
Cela m'amène à une question connexe : quel prolongement comptez-vous donner au plan « Alzheimer », auquel 3,14 millions seront consacrés ?
Pouvez-vous également nous apporter quelques précisions sur les objectifs du futur plan « Cancer » ? Le plan actuel, dont les bienfaits sont connus de tous, arrive en effet à échéance. Sur les 70 mesures initialement prévues, j'aimerais également savoir combien d'entre elles ont été effectivement appliquées.
En dernier lieu, quel regard portez-vous sur le rapport de la Cour des comptes. Ses observations méritent-elles d'être prises en compte ?