En complément des propos de M. Gérard Bapt, je voudrais insister sur les infections, HIV et hépatite C, liées aux pratiques d'injection des toxicomanes.
L'article 47 du PLFSS pour 2008 a prévu, de façon apparemment vertueuse, de faire détecter les hépatites dans les centres d'accueil pour toxicomanes, afin que ces derniers soient mis sous Interféron si nécessaire. Or, à mon avis, le nombre de cas d'hépatite C chez les toxicomanes devrait exploser dans les prochaines années. Au reste, les associations nous interpellent à ce sujet.
La difficulté est, non de placer les toxicomanes sous Interféron – ils disposent en général d'une couverture sociale par l'intermédiaire de la CMU – mais de mettre en oeuvre les traitements, qui sont très lourds. Or les associations n'ont pas les capacités d'hébergement nécessaires. Les personnes en grande précarité sociale atteintes d'hépatite C sont confrontées aux mêmes difficultés que celles relevées par M. Gérard Bapt pour les individus atteints du VIH. Le budget consacré à ces actions diminue de 20 %. Et si les associations mettent sous traitement les toxicomanes atteints, les traitements ne sont pas observés du fait de l'insuffisance de moyens d'hébergement. Je m'interroge donc sur le sens d'articles de loi tels que l'article 47 du PLFSS pour 2008, qui ne peuvent pas être appliqués sur le terrain.