Certes, mais les légumiers qui ne font pas de culture en plein champ n'ont pas grand-chose.
Je veux bien comprendre que les céréaliers ne soient pas contents, mais ils ont longtemps bénéficié d'avantages incomparables, qui leur permettaient notamment de maintenir les cours des céréales bien au-dessus du cours mondial, au détriment des producteurs de volailles et des producteurs de porcs. Cela ne pouvait pas durer éternellement !
Par ailleurs, je remarque que certains se déclarent libéraux lorsqu'ils gagnent beaucoup d'argent, mais qu'en cas de difficulté, ils cessent de l'être et vont demander de l'argent à l'État ! Ce qui est vrai pour les banquiers l'est aussi pour les céréaliers.
Le débat sur le bilan de santé de la PAC n'existe pas qu'en France. Les Allemands aussi sont mécontents, notamment sur la question des quotas laitiers. Quant aux douze États membres les plus récents, ils espéraient se mettre au niveau des autres, ce qui ne sera pas le cas.
Enfin je souligne que Mme Fischer Boel n'est pas seule à décider : le Conseil des ministres a approuvé ses décisions. On ne peut pas toujours s'en prendre à la Commission européenne – même si je suis moi aussi en désaccord avec elle. On entend trop souvent, quand le ministre est de gauche, que c'est la faute du ministre, et quand il est de droite, que c'est la faute de la Commission.