Peut-être faudrait-il préciser que cette proposition vise à faciliter le maintien et la création d'emplois « dans le cadre de la dérégulation du droit du travail » ? Au moins, ce serait clair. Votre entreprise de « modernisation » accroît la flexibilité ; sans apporter de sécurité, elle fragilise le statut des salariés des collectivités locales. Croyez-vous qu'il soit nécessaire d'allumer un nouvel incendie social ?
Pourquoi confier aux maisons de l'emploi le soin de promouvoir le télétravail ? Pôle emploi, qui fait déjà tout, pourrait s'en occuper. Je crains surtout que le télétravail – des tâches à temps partiel, peu qualifiées et confiées aux femmes – ne crée davantage de précarité.
Les jeunes réclament aujourd'hui plus de qualifications, le diplôme demeurant le meilleur sésame sur le marché de l'emploi. Pour donner autant d'importance aux contrats de professionnalisation qu'aux contrats d'apprentissage, il faut en changer les modalités. Mais cela coûtera plus cher à l'État puisque les contrats de professionnalisation ne sont pas de la compétence des régions.