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Intervention de Augustin de Romanet

Réunion du 9 octobre 2008 à 9h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations :

La fluidité du mode de fonctionnement de la Caisse nous permet de peser à tout moment ce qui est de l'intérêt général et ce qui est de la prise de risque, et de savoir jusqu'où il ne faut pas aller. Pour ce qui concerne le livret A, nous sommes les mandataires de l'État, des intendants qui gèrent 214 milliards pour lui et transforment cette ressource à vue en une autre qui peut aller jusqu'à un horizon de soixante ans. Aujourd'hui, la liquidité est un bien rare et qui vaut très cher : les emprunts au jour le jour des banques peuvent atteindre un taux de 9 % les jours de crise. C'est pourquoi les banques ont fait tellement pression lors du débat sur la distribution du livret A pour en obtenir le maximum. Or le livret A, avec un taux de 4 % aujourd'hui au lieu de 2,75 l'an dernier, remporte un grand succès et devrait collecter plus de 15 milliards supplémentaires en 2008. Nous devons donc rester intraitables sur les principes : nous avons la parole du ministre que la Caisse continue à gérer 70 % des encours du livret A au 31 décembre 2008, y compris la capitalisation, et nous veillerons à ce qu'elle soit respectée.

Sur les 214 milliards de dépôts, nous employons actuellement en prêts à long terme environ 100 milliards d'euros, dont plus de 90 milliards pour le logement et 4 pour OSEO. Le montant de l'encours des prêts est cependant amené à croître très fortement dans les prochaines années. Nous avons donc proposé aux pouvoirs publics de décentraliser totalement le LDD - qui n'était centralisé qu'à 9 % – et de ramener la centralisation du LEP de 85 à 70 %, ce qui aboutit à réinjecter dans le circuit bancaire 16 milliards et demi – 7,2 d'un côté et 9,3 de l'autre. Cet argent n'était bien sûr pas en train de dormir : il était employé par la Caisse dans des titres sécurisés. Dorénavant, il sera prélevé directement à la source pour être affecté aux entreprises, puisque les banques sont réputées, sous le contrôle de l'État, envoyer ces fonds dans le circuit des PME.

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