Je suis d'accord avec ces propositions. Il serait opportun d'encourager plus encore la formation des professeurs principaux
Cela dit, le travail d'orientation ne suffira pas si l'on ne change pas aussi les enseignements. Naguère, par exemple, l'enseignement d'histoire consacré au Moyen Âge portait principalement sur le seigneur, les chevaliers, les vassaux, etc. Aujourd'hui, les programmes intègrent l'approche de l'univers féodal à travers la vie quotidienne des hommes et des femmes, la répartition des tâches, tout en insistant sur les figures historiques et littéraires de femmes. Il en va de même pour l'étude de la Révolution et de l'Empire, où nous mettons en valeur des personnalités comme celle d'Olympe de Gouges. Ce changement de regard facilitera la tâche du professeur principal ou du conseiller d'orientation.
L'autre voie est bien entendu l'ouverture de milieux professionnels au sujet lesquels les filles ont fréquemment des préjugés, ainsi qu'une meilleure connaissance des lycées professionnels, qui offrent généralement un environnement et des formations de grande qualité.
Nous avons passé des conventions avec de nombreuses entreprises et organisations professionnelles (PSA, Accor, l'association « Jeunesse et entreprise » d'Yvon Gattaz, le MEDEF, la CGPME dans le cadre de l'opération « 100 000 entrepreneurs », etc.). À chaque fois, l'égalité d'accès des filles et des garçons à tous les métiers est mentionnée. L'ONISEP diffuse des brochures à ce sujet.
Je ne sais si mon ministère fait assez en la matière, mais je considère qu'il fait beaucoup !