J'ai cosigné l'amendement du rapporteur car, comme le précise le dernier rapport du Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), l'augmentation des prestations indirectes au détriment du salaire direct est problématique, une telle évolution continuant de « tirer vers le bas la part du revenu individuel immédiatement disponible au profit du revenu socialisé ».
De plus, sur quinze pays européens, la France se situe au troisième rang en ce qui concerne le coût horaire du travail et au onzième s'agissant du salaire net – nous délivrons en effet 3,5 fois plus de prestations indirectes que la moyenne des autres pays européens. Notre compétitivité, en particulier par rapport à l'Allemagne, en pâtit sensiblement.
Par ailleurs, il convient d'ajouter à la feuille de paie du salarié le treizième mois, l'intéressement, la participation ou, encore, le chèque restaurant.
Enfin, outre que les entreprises consacrent jusqu'à 1,8 point de cotisations aux frais de transport, ce sont surtout les salariés des zones rurales et isolées devant prendre leur voiture pour aller travailler qui devraient bénéficier d'une telle aide.