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Intervention de Dominique Orliac

Réunion du 30 septembre 2008 à 15h00
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Bravo au président et au rapporteur de la mission d'information pour leur travail, qui est très instructif.

Dans le Lot, la présence de l'hôpital à Gourdon est indispensable au maintien des médecins alentour. Il faut à tout prix revaloriser la médecine générale, qui ne doit pas être choisie par défaut ; c'est un métier noble et passionnant, il faut éviter que les étudiants ne la fuient, notamment en repassant l'internat pour avoir un meilleur classement. Pour cela, il faut commencer par titulariser des enseignants de médecine générale.

Je m'étonne que dans le Lot la carte des zones déficitaires soit immuable alors que, sur le terrain, les choses évoluent très vite. Apparemment, les directions départementales de l'action sanitaire et sociale (DDASS) ne sont pas assez réactives. Le nombre de secteurs de garde a été réduit, ce qui permet aux médecins d'être moins souvent de garde. Mais est-ce conforme à l'intérêt des patients qui doivent faire quarante minutes de voiture pour aller chez un médecin de garde, dont les permanences ne sont pas couplées avec celles des pharmaciens, d'où un autre trajet qui peut être long lui aussi ? Avec les maisons pluridisciplinaires, ce sont les patients qui devront se déplacer. Il faudra adapter les financements de la permanence des soins en conséquence. L'organisation des secteurs de garde selon le seul critère du nombre de médecins par habitant a conduit à augmenter le nombre de secteurs en milieu urbain, alors que le besoin n'existait pas, et à le réduire considérablement en milieu rural, ce qui n'est pas forcément positif. Les gardes continueront-elles à se faire sur la base du volontariat ?

La liberté d'installation est la règle, et elle ne doit pas changer en cours de route. Les étudiants doivent savoir à quoi s'attendre.

La télémédecine existe dans le Lot, et elle rend des services, mais elle mériterait d'être davantage institutionnalisée et organisée. Une étude du conseil régional de l'Ordre des médecins de Midi-Pyrénées a montré que beaucoup de généralistes n'exerçaient pas la médecine générale et qu'ils étaient nombreux à temps partiel. C'est un problème sérieux.

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