L'une des difficultés, apparue depuis la « fuite » du rapport dans les médias, est de ne pas tomber dans le piège imposé par le « médiatiquement correct » qui voudrait que l'on se focalise sur les seuls problèmes de taxation-détaxation. Il ne faut pas non plus que le lobby de l'agroalimentaire étouffe les bonnes intentions.
Si l'obésité est aujourd'hui mal prise en charge sur le plan médical, cela tient essentiellement à deux raisons. La première est qu'il n'existe pas de molécule efficace pour son traitement. La seconde tient à l'organisation même de notre système de soins. Après l'instauration de la tarification à l'activité (T2A) et des groupes homogènes de séjour (GHS), un soignant à l'hôpital a aujourd'hui plus intérêt à réaliser un acte technique plutôt que de consacrer une heure à une consultation de prévention. Il faut donc mettre davantage l'accent sur la prévention et donner les moyens nécessaires aux soignants.