Le cumul des mandats ne s'est jamais aussi bien porté dans notre assemblée, comme au Sénat. Les élections municipales et cantonales récentes ont confirmé, voire amplifié, à droite comme à gauche, la pratique du cumul entre un mandat de député ou de sénateur et celui de maire ou de président de conseil général. Même les opposants les plus déterminés à cette pratique unique en Europe d'exercer les fonctions électives ont rendu les armes, y compris pour les raisons que j'ai évoquées au début de mon intervention.
Le cumul des mandats est, en effet, une plaie du système politique français. Il favorise l'absentéisme des députés et des sénateurs, même s'il faut souligner que ceux qui sont le plus souvent absents ne sont pas nécessairement les plus occupés.