La qualité des activités d'une université n'est pas directement corrélée à sa taille. L'université d'Avignon compte environ 10 000 étudiants mais est un pôle d'excellence en recherche agronomique. D'une manière générale, les universités qui ont choisi de mettre en valeur des atouts réels en s'appuyant sur un environnement favorable connaissent à la fois la réussite et la reconnaissance. L'université de Limoges compte parmi celles qui sont susceptibles de passer à l'autonomie dès le 1er janvier 2009. La qualité de la gestion du président Jacques Fontanille est reconnue – mais peut-être est-ce un signe de fragilité que de dépendre aussi fortement de la qualité des personnes…
Comme la ministre l'a indiqué, l'État n'encouragera pas de nouveaux essaimages. En revanche, il s'emploiera à consolider l'existant et à aider la mise en réseau des universités. Dans certains domaines de recherche, Limoges se rapproche de La Rochelle et de Poitiers.
Pour ce qui est de l'encadrement, la langue de bois n'est pas de mise : nos universités sont sous-encadrées. C'est pourquoi nous avons entamé un travail important de repyramidage, qui sera poursuivi en 2009 si la loi de finances le permet, afin de transformer et de requalifier certains emplois. Des personnels de catégorie A viennent d'ores et déjà renforcer le dispositif d'encadrement. Cela dit, le vivier de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur est certainement insuffisant pour répondre à la demande. Nous devons disposer d'autres personnels, notamment issus des collectivités territoriales – directeurs généraux des services, directeurs de service –, pour conduire le changement. Certaines universités ont déjà approché des personnels appartenant à d'autres administrations.