La crainte de l'inflation est l'argument le plus fort pour que la BCE maintienne sa position. Elle trouve sur ce terrain l'accord implicite, non seulement des Allemands, mais également de toute une communauté d'économistes. Il me semble maladroit de la qualifier de dogmatique car je ne pense pas qu'elle le soit. Elle a fait preuve d'un certain pragmatisme quand elle est intervenue sur les marchés interbancaires et elle a été plus active et plus réactive que ne l'a été la Réserve fédérale. Si, en matière de change, elle ne fait pas grand-chose, cela est dû davantage à une erreur d'analyse sur la menace inflationniste qu'à un dogmatisme.
Outre la mondialisation, une série de mauvaises récoltes dans certains pays ont beaucoup joué sur les prix alimentaires.