Certainement. Pour vous répondre à propos de l'ACOSS, une négociation est en cours, délicate, car l'Agence demande que la Caisse des Dépôts lui garantisse un financement de 25 à 31 milliards d'euros alors qu'un accord avait été conclu pour 25 milliards d'euros. Nous espérons que la négociation aboutira fin juin.
S'agissant de la cession des 32 000 logements d'Icade, le Conseil d'administration a accepté d'examiner l'offre déposée par le consortium comprenant la plupart des organismes de logements sociaux d'Île-de-France. Mieux valait en effet organiser en une fois, ce qui, jusqu'à présent, donnait lieu à 3 000 ventes chaque année. S'agissant du foncier bâti, la balle est dans le camp de l'État.
Pour ce qui concerne La Poste, tout a commencé début 2008 lorsque son président m'a demandé si la Caisse des Dépôts serait disposée à entrer au capital de l'entreprise. J'ai répondu par l'affirmative sur le principe, car il est dans nos missions d'aider La Poste à se moderniser. Puis, La Poste a envisagé d'entrer en bourse. Mais cela n'a pas eu lieu et, entre temps, sa valeur a évolué. Son président s'est alors à nouveau rapproché de la Caisse des Dépôts. Mais l'activité duelle de La Poste pose problème. En effet, si la Banque postale attire les convoitises, l'activité « courrier » risque d'être durablement affectée par la crise. Il est toujours d'intérêt général d'accompagner la modernisation de La Poste, mais nos exigences s'agissant du plan d'entreprise sont naturellement plus élevées qu'elles ne l'étaient initialement, et nous devons avoir l'assurance de la pérennité du lien entre les deux activités. Nous ne pourrions pas accepter une scission. Voilà ce qu'il en est. Il n'est donc pas exact de dire qu'au motif que La Poste a un grave problème, la Caisse des Dépôts s'en désintéresserait totalement.