Les crédits destinés aux deux grands programmes de la marine, Barracuda et FREMM, me paraissent cohérents, sous réserve que soit traité un problème très spécifique : le financement des charges liées à la couverture sociale des personnels mis à la disposition de l'entreprise. Ces dépenses sont en effet en très forte augmentation.
En revanche les crédits de R&T qui conditionnent l'avenir sont nettement insuffisants. Cela est d'autant plus dommage que le supplément nécessaire reste mesuré, de l'ordre de 300 millions d'euros par an, ce qui n'est pas considérable au regard de l'ensemble des crédits de la programmation militaire.
J'ai également une crainte en ce qui concerne le MCO car le vieillissement des matériels, induisant des charges supplémentaires, n'est pas pris en compte.
Pour ce qui est de l'export, j'indique que sur le seul contrat avec le Maroc, d'un montant inférieur à 500 millions d'euros, la prise en considération des spécificités définies par le CIEEMG a pesé à hauteur de 80 millions d'euros, soit près de 20% du total. Sur un bâtiment, de très nombreux équipements doivent faire l'objet d'un développement spécifique pour l'export, ce qui s'avère extrêmement coûteux et pénalisant.