Lorsque l'on parle de financement, le mot « péréquation » est doux à l'oreille des élus ruraux… On l'a bien appliquée à l'électricité, pourquoi ne pas faire de même sur des sujets d'une telle importance ? On ne peut quand même pas laisser indéfiniment les opérateurs ne s'intéresser qu'aux secteurs les plus juteux et demander aux collectivités de s'occuper des moins rentables.
Nous nous étonnons qu'il incombe à ces dernières d'assurer, sur leurs deniers, le développement de solutions comme les NRA-ZO, alors que cela a été financé ailleurs par les opérateurs.
Le capital de France Télécom est détenu à 26 % par l'État et l'entreprise s'est bâtie à partir des redevances de nos concitoyens. Pourquoi n'est-elle pas mobilisée pour participer au développement des nouvelles technologies ? Faire supporter ce coût à des régions et à des départements qui connaissent déjà des difficultés est profondément injuste.
On entend souvent que la bonne couverture numérique contribue à l'attractivité des territoires. Mais on n'en est plus là : elle est tout simplement indispensable à la vie courante et si l'on ne dispose pas aujourd'hui des équipements nécessaires on est « à la ramasse » !
Les ruraux constatent que la carte sanitaire ne leur est guère favorable, que la carte militaire et la carte judiciaire se sont récemment dégradées, bref, qu'ils perdent peu à peu toute une offre de services sans que l'on envisage concomitamment les moyens d'assurer autrement les fonctions des services publics.
Je regrette d'ailleurs moi aussi que le plan de relance ne donne pas un signal fort en la matière.