Personne n'est exclu, surtout pas l'auteur d'un amendement illustre, mais mon expérience m'invite à me méfier de l'absentéisme parlementaire. Nous nous mettrons au travail début septembre et un calendrier sera fixé.
Je souscris à la réflexion de Marcel Rogemont sur les limites de l'économie. À l'inverse de Malraux qui écrivait pour conclure son Esquisse d'une psychologie du cinéma une phrase qui annulait tout ce qui précédait : « Par ailleurs, le cinéma est aussi une industrie », nous considérons que le livre n'est pas qu'un sujet économique. Internet bouscule beaucoup de choses, mais les comparaisons, tout comme un historique, éclaireraient notre réflexion. Nous sommes tout de même nombreux à n'avoir connu, à l'âge d'homme, que la loi sur le prix unique. Or, sur la jaquette des livres des années soixante, un prix était imprimé, ce qui signifie qu'il y avait sans doute un prix conseillé, sinon un prix unique, avec, jusqu'en 1967-1968, la mention « TL » pour taxe locale. J'ai donc le sentiment que, sur une très longue période, la France a connu un système de prix quasi unique. Sans doute, mais je n'en suis pas sûr, un début de modification a-t-il eu lieu dans les années soixante-dix à cause du développement de la grande distribution, notamment de la Fnac, qui a dû s'accentuer au moment des lois Monory de libération des prix. Si la loi Lang a été votée à l'unanimité, ce n'est pas un hasard. Elle a été précédée d'une histoire longue. Il faut l'avoir en tête même si Internet change la donne.