DCNS ne bénéficiait d'aucune souplesse pour faire de l'industrie. Nous souhaitions faire figurer dans la loi la volonté de ne jamais la voir évoluer vers la privatisation et vers la remise en cause de son unicité d'ensemblier intégrateur, comme le disait Jean-Claude Viollet. Nous avions voulu protéger DCNS de ce que vous voulez faire aujourd'hui avec l'article 10.
Je veux donc souligner la dimension pernicieuse de votre interprétation. Nous avons permis la souplesse, mais sans aller vers la privatisation et les prises de participation capitalistique.
Quelle est, monsieur le ministre, votre politique industrielle pour DCNS ? Nous n'avons aucune raison de mettre en cause la sincérité de votre propos ni de douter que vous ayez une vision d'une politique industrielle. Vous affirmez vouloir faire de DCNS le pivot de la restructuration de la construction navale en Europe. Soit, mais dans ces conditions dites-nous ce que vous allez faire avec TKMS car, pour ma part, j'entends dire, au sein de DCNS, que l'on initierait des coopérations en vue de faire un design commun afin d'exporter des sous-marins ensemble, mais que l'on pourrait aller au-delà pour la construction de sous-marins relevant de nos prérogatives souveraines. On vient de divorcer de façon « conflagrationnelle » avec Navantia. Qu'allez-vous faire avec les Espagnols ?