Il est vrai que les parlementaires de la majorité n'ont pris conscience qu'avec un certain retard de l'ampleur des problèmes de mise en oeuvre de la loi de programmation militaire 2003-2008, dont l'avis budgétaire de M. Boucheron faisait effectivement le constat. Les 9 milliards d'euros perdus sur les six années de cette programmation représentent en effet l'équivalent d'une demie année de programmation, ce qui est considérable.
En ce qui concerne la position britannique, il ne faut pas oublier que c'est le sommet franco-britannique de Saint Malo du 4 décembre 1998 qui a constitué l'acte de naissance de la vision moderne de l'Europe de la défense. En reprenant sa place dans le commandement intégré de l'OTAN, la France prouve que l'Europe de la Défense n'est pas un projet qui s'oppose à l'OTAN, mais qu'elle doit trouver sa place dans l'OTAN. Une base industrielle et technologique de défense européenne doit être bâtie, ce à quoi Français et Britanniques contribuent en construisant en commun un porte-avions.
La chancelière allemande est très favorable au retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, et le froid entachant nos relations bilatérales est désormais passé, les deux pays étant unis dans leur volonté de combattre la crise économique et financière.
L'A400M constitue une catastrophe, qui pourrait nous obliger à recourir à des achats sur étagères.