Vous nous avez avoué, le ministre, que vous pensiez in petto, sans pouvoir le proclamer, que l'idée d'Europe de la défense était morte. Vous nous avez également expliqué pourquoi vous ne croyez pas au pari consistant, devant l'échec de la formule actuelle, à en essayer une autre. Quelles solutions envisageriez-vous pour faire redémarrer l'Europe de la défense ? Des créneaux existent-ils, ou faut-il se contenter d'attendre un moment propice ? Comment proposeriez-vous de reprendre l'initiative dans ce domaine ?
En deuxième lieu, à quoi reconnaîtrait-on, selon vous, l'échec total, s'il fallait examiner dans un an les résultats de la réintégration ? À l'inverse, quels sont les éléments qui pourraient laisser penser que le pari avait un sens ?
Enfin, l'effort de défense de la France, affiché à 1,7 % du PIB, se situe plutôt, en réalité, à 1,5 %, ce qui est peu. Peut-être nos débats sont-ils, somme toute, théologiques, car la France ne pèsera que si elle paie et équipe les troupes. Quel est votre point de vue sur cette question ? Est-il souhaitable et réaliste d'accroître l'effort de défense et, si c'est le cas, à quel niveau faut-il le porter ?