La réflexion engagée sur les programmes patients, conçus pour permettre l'accompagnement de ceux qui sont atteints de maladies chroniques, ouvre des perspectives particulièrement intéressantes. Le Parlement, jouant, son rôle de force de proposition, devrait ainsi veiller à ce que ces programmes puissent voir le jour dans un cadre éthique rénové et solide.
Pour mener une politique de prévention adaptée aux évolutions du monde contemporain, il convient sans doute de repenser la manière même dont nous nous adressons aux individus qui attendent d'être considérés comme des arbitres autonomes de leur propre santé. Les attentes des patients ont évolué. Ils sont de mieux en mieux informés, et sont parfois même désireux de pouvoir prendre en charge leur inconfort passager sans avoir à consulter un médecin. Sans doute, le fait que des professionnels de santé aguerris, rigoureusement formés, assurent la délivrance du médicament dans le cadre d'une offre de proximité sécurisante, contribue-t-il à garantir en aval la qualité des soins prescrits. À cet égard, l'optimisation du maillage des officines sur tout le territoire doit être assurée. Dans ce contexte, je serai favorable à la mise à disposition de médicaments dits d'automédication devant le comptoir, en valorisant, bien entendu, le conseil pharmaceutique associé.