Comme les autres peines, la peine plancher n'a de sens que si un accompagnement est assuré à la sortie. La fermeté doit s'accompagner d'un contrôle de celui sur qui elle a pesé.
Ce budget nous semble donc, je le répète, inquiétant.
Vous invoquez à juste titre les difficultés que rencontre la gestion d'une politique pénale face à l'opinion publique. Ce n'est pourtant pas nous qui avons invoqué dans le débat, en faveur des peines plancher, le drame du viol du petit Enis. Il est difficile de lutter contre l'émotion télévisuelle, mais c'est précisément là un piège dans lequel nous devons nous garder d'entrer.
Pour toutes ces raisons, madame la ministre, votre budget nous paraît très insatisfaisant.