a également insisté sur les perspectives d'investissement à long terme.
Le système énergétique français est fondé depuis une soixantaine d'années sur des entreprises publiques dont le champ stratégique a une portée considérable : en matière d'énergie, il faut raisonner au moins à une échelle de cinquante ans. Une entreprise comme GDF-Suez aura-t-elle la volonté et la capacité de réaliser les investissements qui seront nécessaires dans les années à venir, notamment au tournant des années 2020, où les besoins d'investissement seront gigantesques ? La perspective, évoquée par M. Mestrallet, de construire un réacteur nucléaire en France ne constitue qu'un élément minime et il conviendra certainement de diversifier la réponse.
Ce matin, Mme Lagarde a adopté une position purement idéologique en affirmant que le nouveau groupe était une entreprise solide et qu'elle faisait confiance au marché pour répondre à ces préoccupations de long terme. Il faut au contraire une volonté publique, ce que confirment d'ailleurs les responsables de Suez et GDF lorsqu'ils invoquent leur culture de service public. Quels seront donc les investissements sur le long terme ? Sur quelles bases seront-ils effectués ? Le système bancaire privé sera-t-il sollicité ? Attend-on un relais de la puissance publique ?