Je crois qu'elles reviennent en fonctionnement.
Les dépenses de personnels, par exemple, sont remboursées sur la base forfaitaire de 1 028 dollars par homme et par mois, ce qui explique que certains pays soient plus motivés que d'autres pour que leurs troupes soient placées sous mandat ONU. Dans certains cas, ce forfait est supérieur à la solde exprimée en monnaie locale alors que, dans d'autres – c'est le cas pour la France –, il ne couvre pas la totalité des rémunérations.
Nous vérifierons ce point avec la Cour des comptes.
Lors de l'examen du projet de loi de programmation militaire, j'ai déposé un amendement afin que les réservistes soient plus largement utilisés dans le cadre des OPEX. J'estime que ce point n'est pas très clair dans la LPM. Les derniers chiffres qui nous ont été fournis font état de 100 réservistes en opérations militaires extérieures, ce qui est une évolution préoccupante. Toutes les personnes sous contrat ESR – qu'il s'agisse d'ingénieurs des travaux publics ou de spécialistes de l'eau, des télécommunications ou des infrastructures – devraient être davantage impliquées dans ces opérations, notamment quand elles sont liées à des entreprises françaises susceptibles de participer aux travaux de reconstruction du pays.
La base d'Abou Dhabi n'est pas une opération militaire extérieure mais une opération de forces prépositionnées, ce qui répond à une autre logique.