Le trafic à Heathrow en est l'exemple type : les associations environnementales parlent toujours de seize vols par nuit. Je suis allé me renseigner auprès du cabinet du ministre et de la direction générale de l'aviation civile : c'est faux. À force de toujours écrire le même chiffre, on finit par y croire ! Cela montre le degré de confusion atteint : on confond passion et raison.
S'agissant de la procédure par vent arrière, qui concerne aussi bien le décollage que l'atterrissage, nous proposons de l'utiliser la nuit. D'abord, il n'y a quasiment jamais de vent la nuit. Ensuite, Orly étant fermé entre minuit et cinq heures, si l'un des deux doublets est également fermé, il n'en reste plus qu'un à gérer, ce qui simplifie considérablement les choses ; en effet, quand Orly et Roissy sont tous les deux ouverts, un choix stratégique s'impose, les approches devant toutes avoir lieu du même côté.
Par ailleurs, ce ne sont pas les épisodes pluvieux qui posent problème pour l'atterrissage, mais les conditions anticycloniques, avec un temps chaud et sec. C'est le moment où le bruit est le plus gênant, car les gens vivent les fenêtres ouvertes. En automne et en hiver, on peut à nouveau changer de système et abandonner la procédure par vent arrière.