Je préside le groupe d'étude sur le développement durable aéroportuaire – auparavant baptisé groupe d'étude sur les vols de nuit et les nuisances aéroportuaires. Nous avions prévu, monsieur Dermagne, de vous auditionner, mais il a semblé préférable, avec l'accord de Christian Jacob, de nous joindre à la délégation, ce qui nous permettra de gagner du temps et, peut-être, d'enrichir les débats.
Je partage le sentiment qu'un nouveau mode de gouvernance est indispensable. J'en veux pour preuve l'expérience que certains d'entre nous ont vécue lorsqu'en 2000 ou 2001 un précédent gouvernement s'est résolu à changer les couloirs aériens autour d'Orly, ce qui avait bien évidemment un impact sur les approches aériennes dans le Bassin parisien. Jean-Claude Gayssot avait mis sur pied un groupe de travail, dont j'avais le plaisir de faire partie : le fait de se rencontrer régulièrement, de travailler avec un cabinet extérieur et, surtout d'associer tous les acteurs, y compris les pilotes et les contrôleurs aériens, a été extrêmement bénéfique.
En revanche, je déplore que vous ne parliez pas du tout du Bourget dans votre rapport. Il s'agit pourtant en réalité de la cinquième piste de Roissy, qui a été réorientée suivant un axe est-ouest, et les manoeuvres d'approche y créent d'importantes nuisances. Or, en raison du faible nombre de vols comptabilisés, il n'y a, suivant la réglementation en vigueur, ni plan d'exposition au bruit – PEB –, ni commission consultative de l'environnement – CCE. C'est un vrai problème. Il me semble difficile de dissocier Roissy et Le Bourget.