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Intervention de Alfred Almont

Réunion du 16 juillet 2008 à 15h00
Délégation pour l’union européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlfred Almont :

a considéré que les perspectives de la présidence française de l'Union européenne dans ce domaine étaient bonnes et a mis l'accent sur l'avenir des régions ultrapériphériques en marquant son accord avec les remarques de M. Jean-Claude Fruteau.

Aussi bien à Bruxelles qu'à Genève, on considère qu'un accord sur la banane est nécessaire pour parvenir à un accord général sur le cycle de Doha. Il faut donc s'alarmer du fait qu'il est prévu de diminuer le droit actuel de 176 euros par tonne à 150 euros pour arriver à 116 euros en 2015, ce qui revient à condamner les productions tant de nos régions ultrapériphériques que celles des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Les conséquences de la signature d'un tel accord seraient que les producteurs communautaires demanderaient des aides à la Commission et que les pays ACP n'accepteraient pas le compromis de Doha. La France et la Commission européenne sont donc les seules autorités à pouvoir faire échec à cette stratégie de l'OMC.

La baisse du tarif douanier entraînerait celle des prix sur le marché communautaire et donc celle des revenus des producteurs communautaires qui devrait alors être compensée par des aides. Si cela n'était pas le cas, tous les progrès effectués depuis quelques années en matière, notamment, de diminution de l'emploi des pesticides, d'amélioration de la qualité ou d'efforts commerciaux, seraient réduits à néant.

La disparition de cette culture qui représente 40 000 emplois dans l'Union européenne serait une véritable catastrophe économique et sociale. Elle constitue par exemple 58 % de la production agricole de la Martinique, 15 % à la Guadeloupe, 33 % aux Canaries et 20 % à Madère. Cela entraînerait une désorganisation de l'aménagement du territoire, une augmentation du chômage et, par voie de conséquence, une amplification des problèmes de la drogue et de l'immigration clandestine dans la zone des Caraïbes.

Il est donc crucial de savoir si la France sera en mesure de faire échec à ces projets lors du Conseil « Affaires générales et relations extérieures » du 18 juillet prochain.

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