Cet amendement entend modifier le plafond de concentration dans le secteur privé de la radio analogique, fixé à 150 millions d'habitants. Mais, pour la radio numérique, la contrainte est établie de façon plus dynamique, avec un plafond, beaucoup plus évolutif, de 20 % de la diffusion des opérateurs publics et privés.
Il me semble que, dans la période actuelle de transition vers le numérique, il faut préserver la situation de la radio analogique : la croissance des grands groupes risque de se faire aux dépens du secteur des radios indépendantes, déjà fragile. La transition vers le numérique et le succès de la radio du futur méritent sans doute qu'on ne modifie pas sans concertation préalable et sans expertise le seuil actuel.
Cette question doit aussi s'insérer dans une démarche législative plus large, consacrée plus spécifiquement à la radio ; tous les acteurs du secteur demandent qu'elle soit engagée en 2009, année où seront délivrées les premières autorisations d'émission en radio numérique terrestre. Je reconnais donc le bien-fondé de la demande, mais j'émets un avis défavorable pour préserver la transition.