Face à cette situation, il nous paraît raisonnable de proposer un ensemble de mesures appelant à de nouvelles négociations conventionnelles. Ces mesures ouvrent de nouvelles perspectives avec de nouveaux modes de rémunération, un exercice assoupli et de nouvelles organisations. Aucune mesure coercitive ne sera prise et la liberté d'installation sera garantie. Donnons-nous simplement les moyens d'éviter que la concentration des médecins excède par endroits les besoins de la population tandis qu'ailleurs ces besoins ne se trouvent pas satisfaits. Nous ne pouvons pas nous résoudre à considérer comme une fatalité le creusement de ces inégalités territoriales. Nous ne pouvons pas rester sourds aux aspirations légitimes des médecins, en particulier des jeunes, qui espèrent une amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de leurs conditions de travail.
Sur ce sujet, le Gouvernement n'est pas fermé à la discussion. Nous acceptons même l'idée de laisser une marge pour amender notre texte. Mais là encore, parce qu'il y va de l'avenir de notre maison commune, nous avancerons d'une manière constructive et déterminée.
Enfin, comment assurer la pérennité d'un système de soins de qualité sans élaborer une politique de prévention cohérente et globale ? La prévention constitue en effet la quatrième arche de notre édifice de santé.
Il est temps d'élaborer une politique de prévention innovante et ambitieuse qui offre à chaque citoyen les moyens d'opérer des choix réfléchis et autonomes en matière de santé.