a souligné que, pour assurer son développement, le ferroviaire doit d'abord compter sur lui-même plutôt que sur les pressions exercées sur les autres, car il a des réserves de progrès qu'il lui faut mobiliser. La vitesse moyenne de circulation des trains de marchandises se situe entre quinze et vingt kilomètres à l'heure et la route n'y est pour rien. Il faut donc commencer par « se retrousser les manches » pour faire marcher le réseau ferroviaire. Le TGV a été inventé en interne, on n'a qu'à continuer à innover.
Le ferroviaire ne pourra jamais se passer d'argent public. On a donc bien besoin d'une agence. Que l'on fasse appel au privé pour optimiser les délais et les coûts, c'est une chose, mais se passer d'argent public, en est une autre.
Quant à « Eurovignette », la route paie déjà beaucoup de choses, mais elle pourrait payer plus, notamment les tracés deux fois deux voies. Certes, il faut déployer la tarification « Eurovignette ». Mais encore faut-il que les prélèvements servent non seulement à renchérir le prix de la route, mais surtout à financer le ferroviaire ! S'ils vont renflouer les finances publiques, l'État ne s'en portera que mieux, mais cela ne nous rapportera rien. Il faut certes équilibrer les conditions de concurrence, mais le prix du carburant s'en charge automatiquement. Développer la tarification, certes, mais à condition qu'elle serve de source de financement.
L'élargissement de l'Union européenne crée de la croissance. Deux ans après l'ouverture du marché à la concurrence, et, pour la première année, le trafic de marchandises va cesser de baisser. Les entreprises privées ont pris 10 % de parts de marché, ce qui représente une croissance exceptionnelle, sans que ce développement se soit fait entièrement au détriment de la SNCF. Le transport ferroviaire est en croissance nette.
Il est de la responsabilité de RFF d'offrir les bons sillons. RFF doit s'entendre avec la SNCF pour qu'il en soit ainsi et a en la matière une obligation de résultat.